L’industrie pharmaceutique et des sciences de la vie a toujours été associée à des essais révolutionnaires, des découvertes et de l’innovation. Cependant, ce travail expérimental expose également les entreprises pharmaceutiques à un niveau exorbitant de risques. Les domaines à haut risque comprennent les essais cliniques, la conception et la production des produits, l’approbation des médicaments, la qualité des produits et le respect des pratiques commerciales mondiales. Ces risques doivent être soigneusement surveillés et traités pour éviter les dommages réputationnels et assurer la durabilité à long terme de leurs produits.
La plupart des entreprises pharmaceutiques et des sciences de la vie disposent d’un certain niveau de gestion des risques. Mais elles admettent ouvertement que leur analyse et leur gestion des risques ne sont pas aussi robustes, basées sur les données, orientées vers l’action ou étendues qu’elles pourraient l’être en raison de processus manuels, de données de mauvaise qualité et de systèmes cloisonnés. Le besoin d’innovation basée sur les données pour surveiller les risques a conduit de nombreuses entreprises à moderniser leurs processus de gestion des risques en mettant en œuvre une plateforme GRC intégrée.
Dans cet article, nous examinons pourquoi il est important de rompre avec une mentalité cloisonnée, nous explorons les principaux risques auxquels fait face l’industrie pharmaceutique et des sciences de la vie et expliquons comment la technologie peut aider les organisations à adopter une approche intégrée de la gestion des risques. Face à une liste toujours croissante de défis et de risques, les entreprises pharmaceutiques cherchent à développer leur résilience et leur agilité afin de pouvoir continuer à développer des solutions vitales pour les patients sans interruption. Le logiciel GRC fournit la structure et la clarté dont elles ont besoin pour : gérer les risques, faire face à un environnement réglementaire complexe et produire des informations basées sur les données pour soutenir la prise de décision basée sur les risques.
Principaux risques auxquels fait face le secteur pharmaceutique et des sciences de la vie
Selon une enquête récente, l’inflation est la principale préoccupation de l’industrie pharmaceutique selon une étude de Global Data Healthcare. Le sondage a montré que les dirigeants placent l’inflation en première position, les contraintes de prix et de remboursement des médicaments en deuxième position, le conflit en Ukraine en troisième position et la division politique aux États-Unis en quatrième position parmi les principaux défis entravant la croissance du secteur. L’inflation et l’augmentation de la demande ont vu plusieurs fabricants de dispositifs médicaux avoir du mal à produire des pièces en raison d’une pénurie de semi-conducteurs ainsi que de métaux spécialisés, de plastiques et de résines. En raison de ces pénuries, le secteur des dispositifs médicaux, auparavant résilient, a connu une croissance annuelle plus faible en 2022.
L’augmentation des coûts opérationnels est également une préoccupation croissante pour l’industrie, et l’idée que ce secteur est « à l’épreuve de la récession » en raison de la demande croissante de médicaments, notamment pour la population vieillissante, est mise à l’épreuve. Les augmentations des coûts des matières premières devraient également rendre les chaînes d’approvisionnement plus coûteuses. Selon des recherches récentes, les coûts des matières premières ont augmenté de 50 à 160 % en Europe, forçant les fabricants de médicaments à réévaluer leurs chaînes d’approvisionnement pour réduire les coûts et assurer la continuité.
Le risque géopolitique reste sous surveillance, car même les réseaux de chaîne d’approvisionnement les plus établis et les plus fiables ont été ébranlés par les tensions géopolitiques des 12 derniers mois. La guerre en Europe a eu un impact significatif sur le coût des matières premières dans le secteur, principalement en raison de la rareté des ressources et de l’augmentation du coût de l’énergie.
En plus de ces facteurs, les entreprises pharmaceutiques doivent également tenir compte de la concurrence croissante dans la plupart des domaines thérapeutiques et d’une série de brevets qui arrivent à expiration, et elles doivent également considérer l’impact de la loi sur la réduction de l’inflation (IRA) de 2022. Une récente enquête PwC a révélé que 90 % des dirigeants sont préoccupés par les conditions macroéconomiques dans l’environnement commercial actuel.
En matière de violations de données et de cyberattaques, les menaces pour les entreprises pharmaceutiques sont doubles. À mesure que les opérations internes deviennent hautement numérisées, les risques de perte d’actifs numériques critiques dus à l’espionnage industriel et aux attaques par rançongiciel augmentent également. Deuxièmement, à mesure que l’industrie devient plus personnalisée et centrée sur le client, une plus grande quantité de données clients est stockée et manipulée dans le cloud. Les entreprises pharmaceutiques, à qui ces données ont été confiées, doivent prendre des mesures pour assurer leur sécurité grâce à une gestion efficace des risques cyber et doivent disposer de plans robustes pour faire face à une violation de données ou à une attaque par rançongiciel.
En 2022, le secteur de la santé, y compris les organisations pharmaceutiques, a été fortement touché par les cyberattaques. L’industrie restera une cible pour les cyberattaques cette année et nécessitera que les sociétés pharmaceutiques intelligentes entreprennent une due diligence approfondie pour renforcer la cybersécurité, en adoptant un modèle de cybersécurité « zéro confiance » en ce qui concerne les tiers actuels et potentiels.
En raison de la fréquence des catastrophes naturelles à travers le monde qui a presque triplé au cours des dernières décennies, les entreprises pharmaceutiques doivent être conscientes de l’impact que le changement climatique peut avoir sur leurs opérations. Malheureusement, les événements météorologiques extrêmes ne feront que devenir plus fréquents avec le réchauffement climatique, ce qui signifie que le secteur pharmaceutique doit être prêt à faire face aux risques causés par le changement climatique !
Tout en faisant face aux effets continus de la pandémie mondiale qui continue d’exercer une pression incessante sur l’industrie, les entreprises pharmaceutiques et des sciences de la vie devront continuer à répondre aux attentes des patients et des investisseurs dans un contexte d’inflation significative, d’augmentation des coûts du capital et de l’énergie, de pénuries de talents, de crise sanitaire persistante, de réduction des dépenses de consommation et d’impacts défavorables des taux de change, faisant de la gestion des risques une considération clé.
Obstacles à une gestion efficace des risques
Un obstacle majeur à une gestion efficace des risques pour la plupart des entreprises pharmaceutiques est l’existence de silos et l’utilisation de processus manuels et de tableurs sans cadre de risque formalisé. Cela conduit à une fragmentation organisationnelle et à des données de risque inexactes.
Dans leur quête pour minimiser les risques quotidiens, la plupart des entreprises pharmaceutiques laissent également la gestion des risques être effectuée au niveau départemental. Chaque zone de l’entreprise travaille avec ses propres données pour surveiller et gérer les risques qui les affectent directement, utilisant souvent différentes évaluations et catégorisations des risques sans cartographie interfonctionnelle. Lorsqu’il s’agit d’élaborer la réponse à ces risques, chaque fonction est quelque peu égocentrique, dépourvue de la bonne vision à travers l’organisation (à la fois vers le haut et vers le bas) pour savoir ce qu’il faut faire pour l’ensemble de l’entreprise. Cela empêche l’équipe des risques d’obtenir une vue consolidée des risques, rendant difficile de conseiller le conseil d’administration sur les zones de risque les plus critiques qui devraient se voir allouer des fonds et des ressources.
Cette approche décousue peut créer des problèmes culturels qui étouffent l’innovation et les améliorations. La peur de contrevenir aux réglementations ou de « prendre des risques » peut conduire à un comportement d’aversion au risque et amener les gens à suivre le processus audité, plutôt que de remettre en question les domaines où des gains d’efficacité pourraient potentiellement être réalisés.
La gestion des risques en silos à l’aide de processus manuels comme les tableurs et les emails peut également entraîner une multitude d’autres problèmes, tels que la duplication des efforts d’atténuation des risques, des lacunes dans l’analyse des risques, des données de risque inexactes, l’absence d’un processus pour agréger les risques critiques et un partage limité des informations sur les risques entre les organisations, ce qui peut rendre difficile la compréhension et la gestion des risques clés auxquels une entreprise est confrontée. Bien que les entreprises pharmaceutiques puissent opérer dans des unités commerciales distinctes, un seul risque peut affecter de nombreuses parties différentes de l’organisation. Une approche intégrée de la gestion des risques offre non seulement une meilleure perspective, mais aussi une plus grande efficacité.
Briser les silos et automatiser la gestion des risques
La mise en œuvre d’une plateforme GRC offrant des capacités de gestion des risques selon les meilleures pratiques peut aider les organisations pharmaceutiques à établir un cadre de risque cohérent, à rationaliser et consolider les processus de gestion des risques, et à construire une vue consolidée des risques. Ces solutions intuitives permettent aux organisations de mettre en place un registre des risques complet en ligne, où plusieurs départements peuvent directement enregistrer les risques. Les équipes peuvent utiliser des modèles d’évaluation des risques et des questionnaires en ligne pour calculer la probabilité, la gravité et l’impact du risque, et pour générer des notations de risque. Les données opérationnelles peuvent être importées dans la solution depuis d’autres systèmes et sources de données via des connexions API permettant aux équipes de définir des indicateurs clés de risque (KRI) et de définir des tolérances aux risques basées sur des données réelles. Cela permet aux organisations de définir un cadre d’appétit pour le risque et d’opérer à l’intérieur de celui-ci. Une fois le système établi et le registre des risques complété, les équipes peuvent mettre en place des contrôles pour surveiller les risques en continu et des notifications et alertes automatisées sont envoyées lorsque le degré de risque atteint un niveau intolérable. Les équipes peuvent exécuter des rapports instantanés et visualiser des tableaux de bord en direct pour obtenir une vue complète de leur profil de risque et approfondir les détails pour traiter les zones problématiques.
Le logiciel implique l’ensemble de l’organisation dans le processus de gestion des risques et garantit que toutes les parties prenantes à travers l’entreprise peuvent enregistrer les risques et en assumer la responsabilité. Cela rend la gestion des risques plus accessible, responsable, traçable et résolvable en offrant une visibilité aux équipes de direction, et l’automatisation permet d’économiser du temps et des ressources précieuses. Les organisations plus avancées utilisent les plateformes de gestion des risques pour découvrir des opportunités potentielles de croissance. Au lieu d’utiliser simplement l’outil pour atténuer les risques, elles utilisent les capacités d’analyse pour évaluer les résultats potentiels leur permettant de prendre un niveau calculé de risque dans la poursuite de leurs objectifs stratégiques.
Que réserve l’avenir aux organisations pharmaceutiques et des sciences de la vie ?
La pandémie de Covid-19 a certainement secoué les systèmes de santé et leurs fournisseurs à plusieurs niveaux et a exposé les faiblesses tout au long de la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique. Mais elle a également démontré la capacité de l’industrie non seulement à s’adapter mais aussi à innover dans des conditions difficiles, témoignant de l’engagement et de l’ingéniosité des entreprises pharmaceutiques.
La gestion intégrée des risques dans le secteur pharmaceutique ne fera qu’augmenter en importance et deviendra une fonction commerciale si fondamentale qu’une approche cloisonnée avec des contrôles et des processus manuels appartiendra au passé. Les dernières solutions technologiques de gestion des risques fourniront au secteur pharmaceutique la réactivité et l’agilité dont il a besoin pour prévoir les risques et agir rapidement, les préparant ainsi pour le succès futur.
En fin de compte, le mantra pour les entreprises pharmaceutiques et des sciences de la vie est d’exploiter leurs fonctions de gestion des risques pour améliorer les résultats des patients. Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour adopter une approche plus scientifique du risque. En utilisant un cadre de risque selon les meilleures pratiques, rempli de données et d’informations, les organisations peuvent créer une vue d’entreprise du risque et piloter l’orchestration d’une approche plus intégrée de la gestion des risques, transformant le risque en opportunité. En adoptant la technologie, les entreprises pharmaceutiques peuvent maintenir un niveau de concentration quasi chirurgical en améliorant leurs capacités de risque fondamentales et en maintenant un niveau élevé de préparation aux crises leur permettant de prospérer dans un environnement volatile, quels que soient les risques qui se concrétisent.
Pour faire face aux changements rapides dans l’industrie pharmaceutique et à l’exposition aux risques qui en découle, la plateforme Riskonnect permet aux organisations d’obtenir une vue consolidée des risques. La surveillance accrue fournie par les tableaux de bord et les rapports facilite la compréhension de l’exposition aux risques et l’automatisation garantit la mise en œuvre d’actions d’atténuation. L’analyse des données disponible dans la plateforme soutient la prise de décision basée sur les risques, aidant les organisations pharmaceutiques à devenir encore plus concentrées alors qu’elles ouvrent la voie au succès futur.
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